Édition du jeudi 23 novembre 2017
Agnès Buzyn veut utiliser les contrats locaux de santé comme des « outils de dialogue »
La ministre des Solidarités et de la Santé, Agnès Buzyn, a annoncé hier, lors du débat sur les territoires ruraux du Congrès des maires, sa volonté d’utiliser les contrats locaux de santé, qui visent à réduire les inégalités territoriales en la matière, « comme un outil de dialogue entre élus, professionnels de santé et agence régionales de santé (ARS) », en impliquant également les syndicats et autres acteurs du secteur.
« Les médecins sont conscients, même quand ils sont très libéraux, qu’ils ne rendent pas le service que les Français attendent de la médecine aujourd’hui. Nous avons une responsabilité de couvrir tout le territoire », a poursuivi la ministre, tout en se justifiant de ne pas avoir inclus, dans son plan d’accès territorial aux soins de mesures coercitives pour imposer à des médecins leur installation dans des déserts médicaux (lire Maire info du 16 octobre).
« Le coercitif a fait ses preuves dans des professions à démographie élevée », alors que la France connaîtra un déficit de médecins jusqu’en 2025, « année où il y aura plus de médecins qu’aujourd’hui. (…) Allez trouver un seul élu qui reconnaisse que son territoire est surdoté et qui soit prêt à laisser partir un ou deux médecins de sa commune vers un autre territoire. Car il n’y a pas de territoire surdoté ! », a argumenté Agnès Buzyn.
La ministre a rappelé qu’elle allait en revanche favoriser les délégations de soins aux infirmières libérales, et mettre en place « tout un tas de déverrouillages des conditions d’installation des médecins », notamment dans les maisons de santé, permettant entre autres l’exercice partagé avec d’autres professionnels de santé.
Des mesures qui ne lèvent pas l’inquiétude des maires, comme l’a expliqué Nathalie Nieson, maire de Bourg-de-Péage, qui a rappelé à la ministre que « les disparités existent, et ne se gomment pas », et a déploré la concurrence forcée entre territoires, avec des maires devant « faire la danse du ventre pour faire venir des médecins dans nos communes ».
D’autres ministres étaient présents lors du débat, notamment Elisabeth Borne, ministre chargée des Transports, qui a insisté également sur la nécessité de « partir des besoins du territoire » et de faire une « pause » dans les grands projets pour se concentrer sur le « désenclavement » du territoire.
« Au cours des dernières années, 16 % des investissements publics ont été injectés dans le développement des lignes à grande vitesse, alors qu’elles représentent 1 % des déplacements », a affirmé la ministre, qui a expliqué à certains élus s’inquiétant du report de certains projets d’aménagements routiers ou ferroviaires locaux que « beaucoup de projets ont été repoussés de contrat de plan en contrat de plan ». « Ils ont été conçus il y a très longtemps et ne correspondent plus forcément aux normes diverses prises entre temps », a-t-elle ajouté.
Elisabeth Borne a donc appelé les élus à s’impliquer dans les Assises de la mobilité, lancées en septembre et qui devraient déboucher, au premier semestre 2018, sur une loi d’orientation. « Je fais également un appel aux volontaires qui souhaitent expérimenter des solutions innovantes sur leur territoire », a-t-elle lancé, affirmant que « les startups ne doivent pas parler qu’aux métropoles », et citant comme exemple des projets de navettes autonomes (sans chauffeur) dans des communes rurales.
Le débat a également été l’occasion de saluer le succès des maisons de service au public (MSP), dont plus de mille ont été déployées sur le territoire. « Il reste encore des choses à améliorer », a reconnu Philippe Wahl, président du groupe La Poste, qui accueille dans ses bureaux 500 de ces MSP, « mais c’est un très grand succès qui est dû à la mobilisation de tous ! »
Co-présidant les débats avec Jean-Louis Puissegur, maire de Pointis-Inard, Rachel Paillard, maire de Bouzy a souligné que ces débats s'inscrivaient dans la continuité des travaux de la commission des Communes et territoires ruraux de l'AMF. Jean-Louis Puissegur a plaidé, quant à lui, pour que le maintien, voire le développement, de l'emploi reste une priorité dans les territoires ruraux.
« Les médecins sont conscients, même quand ils sont très libéraux, qu’ils ne rendent pas le service que les Français attendent de la médecine aujourd’hui. Nous avons une responsabilité de couvrir tout le territoire », a poursuivi la ministre, tout en se justifiant de ne pas avoir inclus, dans son plan d’accès territorial aux soins de mesures coercitives pour imposer à des médecins leur installation dans des déserts médicaux (lire Maire info du 16 octobre).
« Le coercitif a fait ses preuves dans des professions à démographie élevée », alors que la France connaîtra un déficit de médecins jusqu’en 2025, « année où il y aura plus de médecins qu’aujourd’hui. (…) Allez trouver un seul élu qui reconnaisse que son territoire est surdoté et qui soit prêt à laisser partir un ou deux médecins de sa commune vers un autre territoire. Car il n’y a pas de territoire surdoté ! », a argumenté Agnès Buzyn.
La ministre a rappelé qu’elle allait en revanche favoriser les délégations de soins aux infirmières libérales, et mettre en place « tout un tas de déverrouillages des conditions d’installation des médecins », notamment dans les maisons de santé, permettant entre autres l’exercice partagé avec d’autres professionnels de santé.
Des mesures qui ne lèvent pas l’inquiétude des maires, comme l’a expliqué Nathalie Nieson, maire de Bourg-de-Péage, qui a rappelé à la ministre que « les disparités existent, et ne se gomment pas », et a déploré la concurrence forcée entre territoires, avec des maires devant « faire la danse du ventre pour faire venir des médecins dans nos communes ».
D’autres ministres étaient présents lors du débat, notamment Elisabeth Borne, ministre chargée des Transports, qui a insisté également sur la nécessité de « partir des besoins du territoire » et de faire une « pause » dans les grands projets pour se concentrer sur le « désenclavement » du territoire.
« Au cours des dernières années, 16 % des investissements publics ont été injectés dans le développement des lignes à grande vitesse, alors qu’elles représentent 1 % des déplacements », a affirmé la ministre, qui a expliqué à certains élus s’inquiétant du report de certains projets d’aménagements routiers ou ferroviaires locaux que « beaucoup de projets ont été repoussés de contrat de plan en contrat de plan ». « Ils ont été conçus il y a très longtemps et ne correspondent plus forcément aux normes diverses prises entre temps », a-t-elle ajouté.
Elisabeth Borne a donc appelé les élus à s’impliquer dans les Assises de la mobilité, lancées en septembre et qui devraient déboucher, au premier semestre 2018, sur une loi d’orientation. « Je fais également un appel aux volontaires qui souhaitent expérimenter des solutions innovantes sur leur territoire », a-t-elle lancé, affirmant que « les startups ne doivent pas parler qu’aux métropoles », et citant comme exemple des projets de navettes autonomes (sans chauffeur) dans des communes rurales.
Le débat a également été l’occasion de saluer le succès des maisons de service au public (MSP), dont plus de mille ont été déployées sur le territoire. « Il reste encore des choses à améliorer », a reconnu Philippe Wahl, président du groupe La Poste, qui accueille dans ses bureaux 500 de ces MSP, « mais c’est un très grand succès qui est dû à la mobilisation de tous ! »
Co-présidant les débats avec Jean-Louis Puissegur, maire de Pointis-Inard, Rachel Paillard, maire de Bouzy a souligné que ces débats s'inscrivaient dans la continuité des travaux de la commission des Communes et territoires ruraux de l'AMF. Jean-Louis Puissegur a plaidé, quant à lui, pour que le maintien, voire le développement, de l'emploi reste une priorité dans les territoires ruraux.
E.G.E.
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